Traduire, c’est trahir?

Traduttore, traditore : Traduire, c’est trahir. Le traducteur est souvent comparé à un traître par une soi-disant impossibilité de respecter à la lettre l’œuvre originale traduite. Cette altération de l’œuvre originale, et donc, inévitablement, du sens originel de l’œuvre, fait en réalité partie intégrante de l’acte de traduction.

Traduire, c’est trahir?

Il est en effet impossible de retranscrire un texte dans une autre langue sans se détacher de l’œuvre originale. On ne peut traduire mot à mot, sous peine de produire un texte dénué de sens. Il faut donc trouver dans la langue cible, un équivalent de signification qui parfois s’exprime à travers d’autres mots ou d’autres expressions. Il en va de même pour la syntaxe. Il arrive en effet parfois que la syntaxe d’une phrase soit fondamentalement bouleversée au point que l’on a l’impression que la phrase a été mal traduite. Il n’en est rien. Le traducteur connait bien la langue cible. Car il s’agit tout simplement de sa langue maternelle. Il sait que l’ordre d’apparition des mots dans une langue ne correspond jamais parfaitement à une autre.

C’est une question de style, mais aussi de fluidité, de naturalité dirons-nous dans le langage, qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise traduction. Alors oui, parfois, les version transcréées peuvent donner le sentiment d’une prise de liberté exagérée de la part du traducteur… mais c’est aussi ce qui fait la qualité de la version traduite. C’est la retranscription de tous les codes culturellement normés d’une langue à une autre, c’est savoir faire varier la forme avec brillo tout en sachant garder le suc du contenu.

demander un devis gratuit